Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

lundi 18 août 2008

De Veolia-eau au ministère de l'écologie.

Le Conseil des ministres a procédé le 11 juillet 2008 à la nomination des nouveaux responsables du MEEDDAT, l’hyper-ministère de l’hyper-ministre, M. Jean-Louis Borloo,...

C’est sur les épaules de Mme Jiguet que vont reposer l’avenir de l’eau et de la biodiversité françaises, tâche herculéenne s’il en est !

La jeune Garde

Elle est nommée directeur de l’eau et de la biodiversité au ministère de l’Ecologie.

Judith Jiguet, 36 ans, diplômée de l’INA Paris-Grignon, titulaire d’un DESS de gestion publique, a débuté en 1999 à la direction départementale de l’agriculture et de la forêt de la Vienne. Depuis un an, elle était directeur-adjoint du cabinet du ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier. »

La consultation du site du ministère de l’Agriculture nous apprend que Mme Jiguet, après avoir veillé de 2004 à 2007, auprès de M. Dominique Bussereau, à la mise en œuvre de la Politique agricole commune, « était depuis lors chargée de mission auprès du Directeur banlieue de Paris de Veolia Eau ».

Source : http://www.eauxglacees.com/

samedi 16 août 2008

Politique de l'eau en France


Dans le cadre de la consultation du public sur l'eau organisée par le MEEDDAT et les Agences de l'eau, France Nature Environnement s'implique avec ses associations affiliées pour relayer cet événement auprès des citoyens… et des médias.


C'est pourquoi FNE propose un dossier thématique mensuel pendant les 6 mois de la consultation. Ainsi une thématique majeure pour la ressource en eau sera traitée, expliquée et vulgarisée avec des exemples concrets. L'objectif est d'informer le grand public et de lui donner les clés pour une participation éclairée et efficace à la consultation.

Les thèmes proposés seront donc les suivants :
- Mai : les pesticides,
- Juin : la morphologie des cours d’eau,
- Juillet : les pollutions des collectivités et des industries ;
- Août : les zones humides ;
- Septembre : la gestion quantitative de l’eau ;
- Octobre : les pollutions par les nitrates.

La gestion de l'eau est réglementée en France depuis 1964 grâce à plusieurs lois successives :

- la loi de 1964 qui a découpé le territoire national en 6 grands bassins,



- la loi de 1992 qui instaure de nouveaux outils pour la gestion de l'eau : les SDAGE et les SAGE
- la loi de 2006 dite "LEMA" pour loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques.

Pour aller plus loin, aller sur le site de France Nature Environnement et consultez :
La gestion de l'eau en France (pdf 1.3 Mo)
C'est long, clair et passionnant.

http://www.fne.asso.fr/fr/themes/sub-category.html?cid=120

vendredi 15 août 2008

De Stockholm à Saragosse : actualité de l'eau...

La semaine mondiale de l'eau à Stockholm, du 17 au 23 août 2008, ou la plus grande exposition mondiale sur l'eau à Saragosse, au 14 juin au 14 septembre 2008... Tout ça se passe cet été. Qui le sait? Qui s'en soucie? Au détour d'un site internet, on découvre ces nouvelles dont la presse n'a que faire. Il y est question pourtant des questions les plus graves pouvant concerner, aujourd'hui, l'humanité, mais l'essentiel est ailleurs, sans doute...

La semaine mondiale de l’eau, organisée par : Stockholm International Water Institute (SIWI), est le principal évènement mondial annuel pour le développement des capacités, la construction de partenariats et le suivi de la mise en œuvre des processus et programmes internationaux pour l’eau et le développement.

La 18ème édition de cette Semaine mondiale de l’eau de Stockholm se tient sur le thème de : « progrès et perspectives dans le domaine de l’eau : pour un monde sain et propre ; gros plan sur l’assainissement ».

Elle réunira les experts du domaine de l’eau, originaires de plus de 100 pays. Son objectif est de servir de lien entre pratique, science, choix des politiques et prise de décisions dans la recherche de solutions durables en matière de gestion des ressources en eau et de politiques de développement.



Du 14 juin au 14 septembre 2008, la ville de Saragosse (Espagne) accueille l'Exposition Internationale. L'évènement met à l'honneur, durant trois mois; le thème «Eau et développement durable». Saragosse espère accueillir à cette occasion sept millions et demi de visiteurs.

La capitale de l'Aragon veut attirer l'attention sur l'un des grands défis du XXIe siècle.

À partir de samedi 14 juin, le public a pu découvrir, dans une enceinte de 25 hectares, les 140 pavillons des pays, régions et institutions participantes, un grand aquarium fluvial, ou le "pavillon-pont" qui abrite un musée sur l'Ebre, conçu par la célèbre architecte anglo-irakienne Zaha Hadid.

Près de 5.000 spectacles étaient prévus pendant trois mois, dont un concert de l'Américain Bob Dylan le 23 juin. Des artistes du Cirque du soleil animeront tous les jours à la mi-journée les avenues de l'Expo.

L'Expo entend aussi conduire les visiteurs, qui débourseront 35 euros pour une visite d'une journée, à une réflexion sur le sujet de l'eau. Plusieurs zones thématiques y seront consacrées, dont une sur le "partage de l'eau" et une autre sur "la soif".

La "Tribune de l'eau", plateforme de réflexion cherchant à engager le débat sur les enjeux économiques, sociaux, environnementaux, de l'eau dans le monde réunit pendant trois mois quelque 2.000 experts internationaux.

Ces rencontres aboutiront le 11 septembre à l'organisation d'un "symposium international sur l'eau et le développement durable" et à la signature de la "Charte de Saragosse".

http://www.expozaragoza2008.es/Inicio/seccion=3&idioma=fr_FR.do
http://www.worldwaterweek.org/
http://www.partenariat-francais-eau.fr/rubrique.php3?id_rubrique=185


mercredi 13 août 2008

Aux USA : l'eau en bouteille va devenir une aberration écologique!





"Aux Etats-Unis, l'eau en bouteille coule (encore) à flots. Cette boisson a dépassé depuis longtemps la bière et le lait en termes de ventes. Elle est placée maintenant derrière les sodas, qu'elle devrait doubler au tournant de 2011. La progression a été faramineuse :
en 1980, chaque Américain buvait 19 litres d'eau en bouteille par année. A présent, il en est à 114. Pour la seule année dernière, la production a été de 34 milliards de litres, engendrant presque 12 milliards de dollars de revenus.

Malgré ces chiffres, l'avenir de l'eau en bouteille semble troublé. Les critiques fusent désormais contre cette boisson qui, il y a quelques années encore, était considérée comme source de bien-être et synonyme de vie saine et active. Sous l'impulsion de San Francisco, plusieurs villes américaines ont banni l'achat d'eau en bouteille pour leurs employés. Des associations d'étudiants cherchent un peu partout à faire de même au sein des universités. Des Eglises, ainsi que la Coalition nationale des nonnes américaines, ont appelé leurs membres à éviter l'eau en bouteille "autant que possible" au motif que l'eau doit être un bien accessible à tous. A travers le pays, des dizaines d'organisations prônent son boycott. Et certains restaurants ont commencé de refuser de servir à leurs clients une autre eau que celle du robinet.

"Ici, le calcul a été simple, note une porte-parole de la mairie de San Francisco : 500 000 dollars économisés par année." Une dépense qui était particulièrement mal venue alors que l'eau municipale de la ville est l'une des plus réputées du pays. Selon le bureau du maire, "plus d'un milliard de bouteilles en plastique finissent dans les décharges de Californie chaque année, mettant 1000 ans à se décomposer et dégageant des additifs toxiques dans les nappes phréatiques. Tous ces déchets et cette pollution sont générés par un produit dont la qualité, selon des critères objectifs, est souvent inférieure à celle de l'eau municipale."

A l'échelle des Etats-Unis, quelque 25,5 milliards de bouteilles d'eau sont vendues chaque année, et à peine 16% d'entre elles sont recyclées. Selon les chiffres d'organismes indépendants, il faut en moyenne trois litres d'eau pour produire un litre d'eau minérale. Et surtout, chaque année, 17 millions de barils de pétrole sont employés à sa fabrication, sans même tenir compte de son transport. Au final, tout cela se traduit par une équation simple : l'énergie nécessaire à produire, transporter, réfrigérer et se débarrasser d'une bouteille en plastique revient à la remplir au quart de pétrole.

Les producteurs d'eau en bouteille, dont les trois plus importants sont Nestlé, Coca-Cola et Pepsi, sont sur la défensive. Paré jusqu'ici de toutes les vertus, leur produit pourrait bientôt rejoindre, à l'instar des sacs en plastique, les emblèmes honnis par une population de plus en plus consciente des enjeux écologiques. L'organisation qui défend leurs intérêts, l'International Bottled Water Association, vient de lancer une "campagne nationale d'éducation sur l'eau minérale" afin d'"éduquer" clients, hommes politiques et autres journalistes.

Il n'empêche : le débat s'est déplacé désormais sur le terrain moral. Venus tard sur ce marché, Coca et Pepsi, notamment, puisent allégrement dans les réserves d'eau municipale, et en remplissent leurs bouteilles après avoir simplement filtré l'eau et lui avoir ajouté quelques substances (dont du sel). Cette manière de faire a fini par indigner ceux qui jugent la situation tout bonnement absurde dans un pays où 97% de l'eau du robinet est considérée comme de bonne qualité. Alors que 36 Etats américains vont souffrir d'un manque d'eau d'ici à 2013, et que les installations publiques menacent parfois de tomber en ruine par manque de fonds, les consommateurs n'auront peut-être bientôt d'autre choix que de se tourner vers les petites bouteilles. A un prix qui est entre 240 et 10000 fois supérieur à celui de l'eau du robinet".

Luis Lema (Le Temps.ch)


http://lebloglibredemonquartier.midiblogs.com/archive/2008/06/23/l-eau-en-bouteille-une-aberration-ecologique-de-plus-en-plus.html



mardi 12 août 2008

Lybie : l'eau n'y est pas inépuisable!


L'eau fossile puisée en plein désert!

Ce qui se passe en Lybie nous intéresse! Et voilà pourquoi :

La Libye est un pays aride, principalement désertique, dans lequel l'eau potable est perpétuellement rare. Les pluies sont minimales, seuls 5 % du pays reçoivent plus de 100 mm de pluies chaque année. La Libye s'est longtemps appuyée sur ses réserves souterraines pour s'approvisionner en eau mais la consommation a déjà réduit les sources et de nombreux aquifères souterrains de la côte sont devenus saumâtres suite à une infiltration d'eau de mer.

Au milieu des années 50, la recherche du pétrole dans le désert dans la partie Sud du pays a révélé l'existence d'une précieuse source et d'une apparente solution : une nappe d'eau fossile.

Profondément enfouie sous les sables du Sahara, d'anciens aquifères contiennent une eau potable pure vieille de plus de 40 000 ans.

Cette nappe s'est formée sous les climats d'autres ères et a été emprisonnée suite à des bouleversements géologiques. Comme les carburants fossiles créés sous des conditions qui n'existent plus depuis longtemps, cette «eau fossile» est une source d'un énorme potentiel mais non renouvelable.

Pour amener cette eau ancienne à la surface et la distribuer à la population, le gouvernement libyen a lancé le projet de la Grande rivière artificielle, projet d'une envergure énorme. Il s'agit d'un réseau de canalisations et réservoirs amenant l'eau des nappes souterraines du désert à la région côtière surpeuplée, pour un coût total estimé à 20 milliards de dollars US.

Financé par les revenus du pétrole, ce projet a commencé en 1984. La construction se poursuit aujourd'hui encore, mais la Grande rivière artificielle a déjà eu un impact important sur les nombreuses villes de la côte vivant actuellement de cette eau puisée des plus anciennes réserves du pays. Le principe est de puiser l'eau de 1300 puits dans le désert et à déplacer chaque jour 6,5 millions de mètres cube. L'eau est amenée aux robinets libyens par 4000 km de tuyaux d'un diamètre de 4 m.

Le projet est censé durer 50 ans, mais sa durée actuelle dépendra du rythme de pompage. En fait, personne ne sait combien d'eau les nappes phréatiques contiennent encore et cette source n'est pas renouvelable – quand elle sera épuisée ce sera pour toujours. Après un investissement si important, la Libye doit porter au maximum l'efficacité de l'emploi de cette eau goutte à goutte.

http://www.drinking-water.org/html/fr/Sources/Fossil-Water-in-Libya.html

vendredi 8 août 2008

Comment gère-t-on l'eau potable en France?

Information-formation : pour agir, mieux vaut savoir comment fonctionne le système.
Ce qui suit est extrait de "la gestion de l'eau en France" sur le site de l'O.I.E.
Référence : http://www.oieau.fr/gest_eau/france/index.htm






Ce sont les communes, en France, qui assurent elles-mêmes, ou dans le cadre de groupements, les responsabilités de l'organisation de l'adduction d'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales
.


Pour 36.763 communes, il y a 15.244 services distributeurs d'eau et 11.992 services d'assainissement.

L'organisation du Service peut donc être assurée :
  • par la commune elle-même directement, sous l'égide de son Maire et de son Conseil Municipal, élu au suffrage universel direct par les habitants;
  • par un groupement de communes, dirigé par un président et un comité composé des délégués des communes qui se sont associés librement en son sein.

De tels groupements de communes peuvent être :
  • à vocation unique (syndicats intercommunaux pour l'eau potable ou pour l'assainissement ...)
  • à vocations multiples tels que les Districts, les Communautés de communes, les Syndicats Intercommunaux à Vocations Multiples ­ S.I.V.O.M. ­, qui ont la responsabilité de plusieurs services publics à la fois (eau potable, assainissement, collecte des ordures ménagères, électrification, transports, éducation, piscine ...).

LE CHOIX DES MODES DE GESTION: LE PARTENARIAT AVEC LE SECTEUR PRIVE

Les collectivités locales peuvent, soit confier la tâche de la gestion de leurs services des eaux à une compagnie privée spécialisée, soit l'assurer directement en régie.

C'est au Conseil Municipal ou au Syndicat de faire le choix, compte tenu du contexte local, après étude préalable de l'alternative ainsi que des termes de références.

Le secteur privé en effet a développé en France une remarquable "industrie" qui, forte de l'expérience concrète acquise par les entreprises de la distribution dans toutes les tâches de gestion quotidienne des services, et en synergie avec les services techniques de l'Etat et des collectivités, ont pu acquérir des savoir­faire et réaliser des recherches qui le place au tout premier rang mondial pour l'ensemble des fonctions intégrées qui sont nécessaires pour assurer l'adduction d'eau potable, comme la collecte et le traitement des eaux usées et pluviales.

 LA GESTION DÉLÉGUÉE
Dans ce cas, les collectivités délèguent la gestion de tout ou partie de leurs services des eaux à une compagnie privée de distribution dans le cadre de contrats de longue durée; l'affermage ou la concession sont les deux types de contrats généralement utilisés :
  • En affermage, la collectivité réalise et finance les investissements et ne confie que l'exploitation des installations à un distributeur privé. Ce dernier se rémunère sur le prix de l'eau et reverse une part des recettes à la commune pour lui permettre de faire face aux dépenses d'amortissement technique et financier sur le réseau.

  • En concession, c'est l'entrepreneur privé qui construit les ouvrages et les exploite à ses frais en se remboursant sur le prix de I eau. En fin de contrat, il devra remettre le réseau où les ouvrages en bon état à la collectivité.



En France, aujourd'hui, par rapport au nombre d'usagers desservis, la distribution de l'eau potable est très majoritairement assurée en gestion déléguée (~ 75%). La part des services d'assainissement confiée à des sociétés privées s'accroît rapidement (> 35%).

Lorsque la collectivité décide de faire appel à la compétence d'un distributeur privé, c'est bien entendu dans le cadre d'un contrat pluriannuel définissant les termes de références des prestations attendues et le prix de l'eau payé par les usagers ainsi que la formule de variation des prix, et, dans le cas de l'affermage, la part reversée par la société fermière à la municipalité au titre des investissements.

Il existe des modèles de contrats qui peuvent guider les collectivités pour la préparation des cahiers des charges des appels d'offres lancés pour la dévolution de ces prestations de services.

Dans le cadre d'une concession, le futur concessionnaire doit évaluer les investissements qu'il s'engage à réaliser au début et en cours de contrat.

La durée d'un contrat de concession varie, selon l'importance des investissements à réaliser, la consommation et le prix de l'eau, entre 20 et 50 ans, alors que celle d'un contrat d'affermage se situe entre 5 et 20 ans.

Cette démarche garantit des niveaux de performance accompagnés d'obligations contractuelles précises et répartit correctement les risques entre partenaires.

LA GESTION DIRECTE EN REGIE


C'est donc la commune, ou un syndicat intercommunal auquel elle adhère, qui assure la responsabilité complète des investissements comme du fonctionnement des services des eaux, ainsi que des relations avec les usagers, notamment de l'émission des factures et de leur recouvrement, en général par l'intermédiaire du receveur municipal.

Les employés de la régie sont des agents municipaux, ayant un statut public.

Aujourd'hui, à l'exception de quelques villes grandes ou moyennes, qui ont historiquement créé leurs propres services techniques municipaux, la régie est plutôt le fait des petites collectivités rurales.

GESTION EN REGIE



LA GESTION MIXTE
Bien entendu, il existe beaucoup de situations intermédiaires entre régie et gestion déléguée, ce qui montre la souplesse du système.

Par exemple, des collectivités peuvent décider d'exploiter elles­mêmes en régie les ouvrages de production d'eau potable et de grande adduction et de déléguer la distribution à des sociétés privées.

Autre exemple, l'action commerciale vis-à-vis des usagers (facturation, recouvrement) est aussi de plus en plus souvent confiée au secteur privé.

Enfin, il existe également des cas plus rares:
  • de régie intéressée où un régisseur privé est contractuellement chargé de faire fonctionner le service public avec, en contrepartie, une rétribution qui comprend un intéressement aux résultats;

  • de gérance dont le principe est comparable, mais la commune verse au gérant une rémunération forfaitaire et décide seule de la fixation des tarifs;

  • de Société d'Economie Mixte (S.E.M.), qui est une société anonyme dans laquelle des personnes publiques détiennent au moins 51 % du capital, en association avec des entreprises privées ayant elles­mêmes au moins 20 % du capital.


mardi 5 août 2008

Les zones humides, réserve d'eau et de carbone

Des chercheurs venus de 28 pays se sont réunis cette semaine au Brésil, à Cuiaba, dans le centre ouest du pays, durant 5 jours, pour lancer un cri d'alarme au cours d'une Conférence internationale sur les terres humides. Les scientifiques n'hésitent pas à parler de véritables "bombes à carbone".

Ces "bombes" que redoutent les scientifiques sont tout simplement les zones humides de la planète, telles que les marais, que les activités humaines dégradent à vive allure. Drainages, remblaiements, plantations dévastent ces régions fragiles, qui risquent de libérer des grandes quantités de gaz à effets de serre, accélérant ainsi le réchauffement de la planète.

Les zones humides couvrent 6% de la surface de la terre. Elles produisent 25% des aliments et de l'eau pure de la planète, préservent les nappes aquifères et servent de barrières aux ouragans et inondations côtières, selon les scientifiques. Mais elles contiennent aussi près de 770 milliards de tonnes de gaz à effets de serre ce qui équivaut à tout le carbone existant dans l'atmosphère, ont affirmé les participants à la Conférence de Cuiaba.

Les quelque 700 chercheurs qui ont participé à la conférence ont également déploré que la richesse écologique de ces régions soit menacée par l'agriculture, les croissantes demandes d'hydroélectricité, par l'urbanisation, et qu'elle soit encore, trop souvent, négligée par les gouvernements. Un constat tout aussi alarmant sans doute, pour les scientifiques, que les craintes d'un emballement du processus de réchauffement climatique par des processus physiques ou écologiques comme l'accroissement des rejets de carbone.

Source : http://tf1.lci.fr/infos/sciences/environnement/0,,3923361,00-ces-bombes-carbone-qui-menacent-climat-.html