Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

mercredi 20 octobre 2010

Pour dessaler la note sera salée à Belle-Île en Mer !

D'après un message du "Docteur Ragot - Foyer de l'Isle"
Objet : usine de dessalement de l'eau de mer


Belle-Ile aux mains des Sauriens ?

Ce projet d'usine de dessalement de l'eau de mer à Belle-île est décidément plus complexe que je ne l'imaginais. J'avais bien compris que VEOLIA voulais s'offrir un prototype payé par le contribuable, exportable ensuite sur des projets plus ambitieux (sud-ouest, vendée, région méditerranéenne, Espagne, centrales nucléaires . . . ), la vitrine en sus (développement durable and co).

Je découvre le rôle du syndicat de l'eau, montage financier publique/privé qui permet à la SAUR et à VEOLIA de mettre la main sur les captages, la distribution et le traitement de l'eau. Cela concerne 80% des communes du Morbihan. Les élus sont là pour avaliser les projets et être sur la photo le jour de l'inauguration. Les associations d'usagers sont priées de rester à la maison !

Belle-île est alimenté par 3 retenues d'eau :
- une est fonctionnelle
- une est polluée par des cyanobactéries, bébêtes pas très sympas qui ont une forme de résisance (spore) et qui ne demandent qu'à se multiplier et se promener
- une est polluée par une usine électrique qui a largué dans la nature desmétaux lourds.

La tentation sera probablement de ne plus entretenir l'existant. On risque dans 20 ans d'être devant un problème inextricable : barrages pollués et inexploitables, usine de dessalement obsolète, infiltration d'eau de mer via les canalisation de pompage d'eau salée, et coût de l'énergie exorbitant.

Nos élus sont bornés. Le président de la communauté de communes, Frédrique Le Gars a été "touché par la main de Dieu" pour mener à bien le projet contrevents et marées de façon totalement anti-démocratique.

Le président du syndicat de l'eau, Bernard Simon veut faire passer le projet en force en usant de la carrotte (suventions pour la construction), et du bâton (si vous refusez le départemment ne vous aidera plus en cas de soucis). Les usagers de l'eau du Morbihan (cad 80% des abonnés), sont priés de participer au financement de l'usine.

Cette technologie est très polluante : déchets ultimes que sont les membranes, rejets en mer des eaux de la station d'épuration et de saumures contenant des métaux lourds et des produits chimiques, dans des zones classées "Natura 2000". Cele va entraîner une pollution du milieu maritime déjà malmené, avec un rique d'interdiction de baignades, de pêche . . . Ce projet s'inscrit dans un projet de bétonnage de la côte et de course en avant dans le gaspillage.

Il existe des alternatives (économies d'eau, récupération de l'eau de pluie, gestion de l'existant). Kerguéris, président du conseil général du Morbihan, défends ce projet (pots de vin ?).

René Dumont nous avais prévenu : il y aura une bataille de l'eau au 21ème siècle. Elle a commencé à Belle-île.

Des personnes ont crée une association qui s'oppose au projet : Eaux douces
(adresse internet : eauxdouces@gmail.com)

Merci de faire circuler l'info, car on va avoir besoin de soutien.

Rose-Marie Ragot

Voir : http://eauxdouces.over-blog.com/article-droit-de-reponse-au-communique-de-presse-de-mr-legars-58938124.html
(adresse internet : eauxdouces@gmail.com)

Et le point de vue adverse : http://www.bretagne-environnement.org/Media/Quoi-de-neuf/Les-breves/Face-a-la-penurie-d-eau-Belle-ile-dessale-l-eau-de-mer


mercredi 6 octobre 2010

Même sous le régime de la DSP, on peut avoir une politique sociale réelle et pas seulement médiatique !

Danielle Mitterrand, toujours active à 85 ans, a-t-elle été convaincante auprès de son fils Gilbert ? Sans doute, encore qu'elle veuille aller plus loin même qu'à Libourne, jusqu'à la gratuité de l'eau indispensable à la vie quotidienne (40 litres).


Les factures d'eau deviennent "sociales"

et "progressives", à Libourne


La ville de Libourne a mis en place le 1er octobre une tarification à la fois sociale et progressive de l'eau pour permettre son accessibilité à tous et favoriser la préservation de cette ressource, a-t-on appris mardi auprès du maire , Gilbert Mitterrand.

Ainsi, pour les quinze premiers m3 consommés, considérés comme vitaux, le tarif appliqué est désormais de 0,10 euros/m3, selon un communiqué de presse.

"Cela signifie que, si dans l'année, on ne consomme pas plus de quinze m3, soit 15.000 litres (41 l/jour), la facture se montera à 1,5 ", a expliqué M. Mitterrand.

Ce chiffre de quinze m3, qui correspond aux besoins vitaux définis par le conseil mondial de l'eau, permet de garantir "l'accès à un coût économique supportable pour l'eau vitale", a-t-il précisé.

"Jusqu'à présent, les habitants payaient 0,70 euros le litre, donc, c'est désormais sept fois moins cher", souligne le maire, qui considère que l'eau est "un droit humain et non une marchandise".

A partir de 16 m3 et jusqu'à 150 m3, ce qui correspond à une moyenne dans nos sociétés, un volume considéré comme utile pour, par exemple faire la cuisine, rester un peu plus longtemps sous la douche... tous les Libournais devront débourser 0,70 euros par m3.

A titre d'exemple, une douche de 4 à 5 minutes consomme de 30 à 80 l et un bain 150 à 200 l, selon des chiffres du CNRS.

Au-delà, les habitants devront payer 0,75 euros/m3 et 0,835 euros à partir de 200 m3. "A partir de 150 m3, c'est de l'eau de confort destinée par exemple à laver la voiture, remplir une piscine ou un jardin, donc c'est un service de l'eau plus cher", souligne le maire.

"Cela va inciter les gros consommateurs, entreprises comme particuliers à prendre les mesures nécessaires pour faire des économies", souhaite M. Mitterrand.

Cette mesure a été adoptée le 28 septembre par le conseil municipal de cette ville de 25.000 habitants.

"C'est une volonté politique qui veut dire que les collectivités publiques définissent leur propres politiques de l'eau et personne d'autre" a-t-il souligné, ajoutant que la philosophie de cette politique est d'affirmer "que l'eau est un droit et non pas un bien marchand".

La Lyonnaise des eaux est le délégataire de service public de Libourne.