Un choix capital à étendre à toute la Région
Lors de sa séance plénière du 29 juin, le conseil régional d'Île-de-France a présenté ses actions pour une gestion publique durable de l’eau.
L’eau en Île-de-France n’a pas qu’un seul prix : le
mètre cube coûte 2,90€ à Paris et 4,20€ en grande couronne. Afin de
favoriser l’accès à la ressource à tous sans qu’elle ne devienne une
marchandise, la Région souhaite revenir à une gestion entièrement
publique par le biais de régies ou de sociétés publiques locales. Elle
va ainsi offrir aux communes ou syndicats intercommunaux un
accompagnement financier à l’évaluation de la qualité économique,
écologique et sociale de leurs services d’eau. Il sera fait en toute
indépendance par des entreprises privées. Les subventions pour les
investissements relatifs à l’eau ne seront accordées que lorsqu’ils
seront réalisés par les collectivités territoriales.
Dans cette perspective, la Région, qui a consacré
225 millions d’euros à la politique de l’eau depuis 2007, a décidé de
créer un « Espace public régional de l’eau ». Sa mission sera de promouvoir une maîtrise publique de la production, de l’assainissement
et de la distribution. Son action d’analyse globale sera menée en
prenant en compte les aspects sociaux, économiques et écologiques du
développement durable.
Protéger la ressource
Pour sa production en eau potable, l’Île-de-France
dépend de la Marne, de la Seine, de l’Oise et des nappes phréatiques.
Une grande proportion n’est pas en bon état et les divers usages
entraînent des tensions qui pourraient s’accentuer avec le changement
climatique. La Région proposera des aides à l’ingénierie aux
collectivités qui s’impliquent directement pour encourager l’agriculture
biologique ainsi qu’auprès des agriculteurs qui réduiront de 50%
l’usage de produits phytosanitaires. Elle continue également de
s’opposer à l’exploration et l’exploitation des huiles de schiste et à
œuvrer pour la restauration écologique des berges, marais et zones
humides en faveur de la biodiversité.
En matière d’urbanisme, la Région fera évoluer les
contrats de bassin pour les secteurs touchés par des inondations dues au
ruissellement urbain ou/et par les îlots de chaleur, un phénomène
urbain qui se traduit par une augmentation de quelques degrés de la
température en raison des activités. La récupération des eaux pluviales
et des adaptations pour « climatiser » la ville pourront être
expérimentalement menées à l’échelle d’un quartier ou d’une partie d’un
bassin versant.
Article publié le 29 juin 2012
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