Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

jeudi 5 novembre 2009

Le "modèle français de gestion de l'eau" à l'œuvre!


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La loi Oudin/Santini de 2005 permet aux collectivités territoriales de mobiliser des fonds pour les projets « eaux et assainissement » .

Depuis son vote en février 2005, la loi "Oudin-Santini" a été dénoncée par l'association S.EAU.S. Elle est, comme nous en prévenait André Santini, à l’occasion de son vote : "non seulement un moyen de permettre une exportation du modèle français de gestion de l’eau, mais aussi un moyen de compléter utilement la conquête de marchés par les grands groupes français".

Focalisés, comme nous le sommes, sur les problèmes de l’eau et de l’assainissement, nous n’avions pas relevé l’extension de cette loi aux domaines de l’énergie.

À Bruxelles, en décembre 2008, des manifestants réclamaient un droit humain à l'eau.

La loi Thiollière de 2007, qui conforte et élargit la loi de 1992, fait de l’action internationale une compétence à part entière des collectivités territoriales et permet une grande liberté d’initiative, y compris dans les cas d’urgence.

Michel Thiollière, sénateur.

La loi Oudin-Santini, la loi Thiollière, sont deux armes faisant partie d'une véritable "force de frappe" des lobbies français de l'eau et de l’énergie pour agir dans les pays ex-colonisés mais toujours sous la dépendance économique d'un véritable néo-colonialisme.

La coopération décentralisée permet le meilleur et le pire et, bien entendu, les tenants du " modèle français de gestion de l'eau", à présent étendu à l'énergie, ne se privent pas de privatiser...

De grandes associations humanitaires françaises n'y ont vu que du feu ou se sont dit que mieux valait cette privatisation utile que le manque du nécessaire.

Un vrai débat est ouvert : le "modèle français de gestion de l'eau" (élargi, présent, à l'énergie) est-il au service de la coopération décentralisée ou veut-il mettre la coopération décentralisée à son service?

La question n'est pas abstraite : nous rappelons que la coopération décentralisée fait partie des compétences de la CACP et que Véolia, partenaire de l'Agglomération, se veut un acteur du développement en Afrique.

Pour plus de détails, voir : http://seaus.free.fr/ (rubrique coopération, solidarité).





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