Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

mardi 19 janvier 2010

Neuf villes du 93 vont-elles quitter le SEDIF?

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Pétition lancée, à l'initiative du Parti de gauche et adressée aux élus représentant les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Romainville, au sein de la communauté d’agglomération « Est-Ensemble », actuellement membres du SEDIF.

« Mesdames et messieurs les élus de l’agglomération Est-Ensemble,

Sous la présidence de Monsieur Santini, le SEDIF se prépare à renouveler à partir du 1er janvier 2011 le contrat de délégation du service de l’eau à une entreprise privée.
En février 2010, un vote est prévu au sein du conseil communautaire sur l’adhésion de l’agglomération au SEDIF, faisant suite au transfert de la compétence « eau ». La Loi française donne l’opportunité de faire un autre choix. Rien ne presse !
Attachés au principe de gestion publique de ce bien commun de l’humanité, nous n’acceptons plus de voir une multinationale s’approprier l’eau, nous vous demandons de ne pas lier l’agglomération Est-Ensemble à au contrat de délégation de service prévu pour 12 années, jusqu’en 2023.
Nous demandons à notre maire de ne pas mettre à l’ordre du jour cette adhésion, à défaut, nous demandons aux élus communautaires de voter contre l’adhésion au SEDIF, afin de donner la possibilité de préparer dans les prochaines années le retour en gestion publique de l’eau.
»

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Extrait de l'argumentaire et du tract :

Aujourd’hui – depuis 1923 – le service public de l’eau potable est délégué à la multinationale Veolia (Compagnie Générale des Eaux) dans les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Romainville, ainsi que 135 autres communes franciliennes rassemblées au sein du Syndicat des Eaux D’Île-de-France (SEDIF). Présidé par Monsieur André Santini depuis un quart de siècle, le SEDIF est une institution entièrement « verrouillée » et totalement soumise aux intérêts financiers de l’entreprise monopolistique qui s’est appropriée, depuis presque 90 ans, ce bien public qu’est l’eau potable.

Avec près de 4 millions d’usagers, le « marché de l’eau » du SEDIF s’élève à un montant de 371 millions d’euros annuels, et Monsieur Santini s’apprête cette année à renouveler le contrat de délégation à Veolia jusqu’à 2023 !

Marre de payer l’eau trop chère !

Pourquoi l’eau est-elle si chère ? Et pourquoi existe-t-il de telles différences de prix ? Il faut savoir qu’en Île-de-France, le prix de l’eau oscille entre 2,89€ le m3 à Paris (qui est revenu en gestion publique) et 5,52€ à Auvers-sur-Oise (SEDIF-Veolia) !

De plus, comme dans tout le pays où la gestion de l’eau potable a été déléguée au privé, le réseau de canalisations du SEDIF vieillit et se délabre, comme l’a montré une enquête nationale réalisée par le JDD au début du mois de novembre 2009, révélant un incroyable gaspillage de l’eau évalué pour la France entière à 2 milliards d’euros. Les fuites dans un réseau mal entretenu s’élèveraient à plus de 10% de l’eau transportée par les canalisations dans le SEDIF (12% à Saint Denis par exemple d’après le JDD).

Ça suffit comme ça !

Les neuf villes qui se rassemblent dans la communauté d’agglomération « Est-Ensemble » (400.000 habitants) ont décidé de transférer à l’intercommunalité la compétence « eau ». La loi de 1999 sur l’intercommunalité prévoit que l’eau est une compétence « optionnelle ». A ce titre, l’adhésion au syndicat de Monsieur Santini n’est pas automatique, l’adhésion de « Est-Ensemble » au SEDIF va devoir être votée, et c’est la séance de février 2010 qui a été annoncée pour ce vote.

Si les neuf villes de Est-Ensemble votent pour l’adhésion au SEDIF, cela signifie qu’elles se résignent à accepter de se lier au contrat « négocié » par Monsieur Santini avec Veolia jusqu’en 2023, à abandonner sans combattre le bien public aux intérêts financiers, à faire payer l’eau toujours plus chère aux consommateurs, dans une gestion opaque et peu soucieuse de l’intérêt général et de la préservation de cette ressource fragile.

Si elles décident de ne pas organiser le vote, cela permet d’ouvrir une autre voie. La Loi prévoit qu’en attendant, les communes peuvent être desservies en tant que simple « cliente », permettant aux neuf villes de préparer dans les prochaines années un retour en gestion publique de l’eau avec d’autres villes de la région parisienne qui souhaiteraient les rejoindre, pour une tarification plus juste et plus égalitaire, une plus grande transparence, une meilleure qualité de service, un plus grand respect de ce bien commun de l’Humanité qu’est l’eau.

Nous proposons aux citoyen-ne-s des neuf villes de la communauté d’agglomération Est-Ensemble de signer la pétition demandant à leurs élus de ne pas voter l’adhésion au SEDIF et de s’engager pour préparer un retour en gestion publique de l’eau, bien commun de l’Humanité.

Signer ici la pétition. (Voir le tract sur : http://www.est-ensemble-93-pour-la-gestion-publique-de-l-eau.fr/
Et les informations de Marc Laimé sur :http://www.eauxglacees.com/SEDIF-le-Parti-de-gauche-incite-9?var_mode=calcul

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