Un gouvernement embarrassé, une opposition irritée, et maintenant un conseil d’administration de Veolia partagé. Dans un article publié dimanche, Le Parisien révèle qu’une atmosphère pesante règne au sein du conseil d’administration de Veolia, où siègent quelques grands patrons actuels ou passés du CAC 40 tels que Daniel Bouton, ancien président de Société Générale, Jean-François Dehecq, PDG de Sanofi Aventis ou encore Baudoin Prot, directeur général de BNP Paribas...
Trois principales raisons à cela. La première : le départ d’Henri Proglio chez EDF. «Lorsqu’il nous a annoncé son départ pour EDF, en septembre, la surprise a été totale. Personne n’avait été mis dans la confidence» s’étonne un administrateur. Ayant compris que le PDG d’EDF souhaitait garder le pilotage de Veolia – «pour mieux contrôler l’information sur les comptes 2010 et sur ses projets de rapprochement avec EDF», selon une source citée par le Journal du Dimanche -, ils regrettent simplement «avoir été mis devant le fait accompli» et que tout se soit joué «en dehors d’eux», entre l’Elysée et Henri Proglio, à en croire des administrateurs cités par Le Parisien.
Autre cause du malaise : le renoncement d’Henri Proglio pour ses 450.000 euros annuels chez Veolia. Le Parisien nous apprend qu’à aucun moment les administrateurs n’ont été mis au courant de ce refus, alors que se tenait le jour même un conseil. «On n’a pas apprécié d’apprendre la nouvelle le soir à la télévision. Cette dissimulation ne ressemble pas à Henri», regrette l’un deux, cité par Le Parisien.
Enfin, le projet de rapprochement entre EDF et Veolia ne convainc pas les administrateurs qui le qualifient, à l’instar de Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité des marchés financiers, de «baroque».
Extrait de Libération. http://www.liberation.fr/economie/0101615306-proglio-plombe-par-ses-deux-casquettes
M. Proglio a décidé de renoncer à sa rémunération à Veolia tout en gardant sa double casquette à la tête des deux grands groupes. Il est à la fois président non exécutif de Veolia et PDG d'EDF.
Interrogé sur l'hypothèse d'un rapprochement entre les deux entreprises, M. Bayrou a affirmé qu'il ne pourrait conduire qu'à la "privatisation d'EDF" ou à la "nationalisation de Veolia".
"Le salaire dont vous parlez, c'est dix fois plus qu'un salaire de ministre", a-t-il relevé, "ce sont des salaires qui ne respectent pas la décence", une "offense à la plupart des citoyens".
Le président du MoDem y voit la marque d'une "politique suivie depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'Etat" visant à "introduire dans ce qui est public les moeurs du privé, notamment les moeurs en matière d'argent, ces salaires absurdes et mirobolants".
Selon l'AFP : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iMXM87CGy5h1FE5aZaal6VlkEMWg
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Nous ne sommes plus les seuls à dire que l'intérêt général s'oppose à l'intérêt des actionnaires. Même François Bayrou le dit! Bientôt les élus de l'Agglomération de Cergy-Pontoise le reconnaitront... Peut-être !
Veolia ne peut bien défendre l'intérêt général (le nôtre!) et l'intérêt des actionnaires (servi par Henri Proglio). La gestion publique de l'eau devient simple affaire de bon sens...
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