Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

mardi 26 avril 2011

Un référendum escamoté ?



Saisie par l’opposition, la Cour constitutionnelle avait validé la demande de tenue d’un référendum. Le scrutin visait à prolonger le moratoire sur le nucléaire, établi par un référendum en 1987, juste après la catastrophe de Tchernobyl, le gouvernement italien ayant décidé la reprise du programme nucléaire, à partir de 2013.

Deux autres référendums, à propos de la réforme du marché de l’eau visant à attirer les investissements privés, avaient également été validés. Les opposants refusaient la privatisation d’un bien public.


Associations, comités, syndicats, partis politiques, institutions, étudiants et citoyens sont venus, de toute l’Italie, pour revendiquer à l’unisson: «Non au retour de l’énergie nucléaire en Italie » et « Non à la privatisation de l’eau ». Ils étaient près de 300 000, selon les organisateurs, à défiler à Rome, le samedi 26 mars, dans le cadre de la manifestation parrainée par le comité référendaire.

MAIS CE RÉFÉRENDUM SUR L'EAU, AURA-T-IL LIEU, OU SERA-T-IL VALIDÉ EN CAS DE FAIBLE FRÉQUENTATION, PUISQUE LE PREMIER DES RÉFÉRENDUMS, SUR LE NUCLÉAIRE, N'EST PLUS NÉCESSAIRE ?


  • « Le président du Conseil se libère d’un poids » (Marcello Sorgi, La Stampa) :
    La décision gouvernementale d’annuler les plans nucléaires, supprime, de facto, le référendum défendu par Di Pietro et les écologistes. En droit, la Cour de Cassation devra se prononcer sur la tenue ou non du vote, mais tout concourt à signer la condamnation de cette consultation – et des deux censées l’accompagner (empêchement légitime et privatisation de l’eau). Ces trois sujets disparates avaient été couplés par les initiateurs des référendums pour que soit enfin atteint, après treize ans de crise de l’outil référendaire, le quorum fatidique : la moitié des inscrits plus un. Après Fukushima, le vote sur le nucléaire servirait de locomotive aux deux autres. Le Cavaliere, déjà accaparé par la campagne municipale et la reprise de ses procès, a préféré ne pas multiplier les risques. Prudence raisonnable, en ligne avec l’approche d’autres États européens (telle l’Allemagne) inquiets de l’impact émotionnel de la peur du nucléaire sur les citoyens.


  • À ce jour, c’est au sénateur Di Pietro, seul, qu’incombe la charge de porter les deux consultations maintenues, et de les soustraire à l’abstention qui les menace, a fortiori un 12 juin. Sans surprise, Di Pietro dénonce la nouvelle atteinte portée, par Berlusconi, au référendum et à la volonté populaire. »


Aucun commentaire: