Le barrage turc de Bireçik, sur l'Euphrate.
Suite aux évènements récents en Israël et Palestine, on a pu constater en Turquie, comme dans de nombreuses autres villes à l’international, de nombreux mouvements de défense de Gaza. Les drapeaux affichant « Intifada » ornent les rues et leur flottement rappelle aux Turcs leurs liens de cœur avec ce peuple aujourd’hui souffrant. Les affiches faisant campagne pour recueillir des dons pour la reconstruction de la bande sont présentes sur presque chaque porte de magasin. Cependant, politiquement, la Turquie est un des principaux alliés d’Israël. Pourquoi ce clivage entre le politique et le peuple ?
Il semble que les relations d’échange mutuel entre Israël et la Turquie dépendent beaucoup de la position d’Israël face à Gaza. Ici, presque 70 millions de Turcs pleurent chaque victime palestinienne supplémentaire. La semaine dernière, en Anatolie, nous sommes retrouvés dans un village de 350 habitants en pleine montagne qui n’avaient pour toute possession que quelques poules et un âne. Et pourtant, chacun avait fait don de ses quelques lires turques d’économie aux victimes, réunissant en tout 600 YTL, soit 300 €, une fortune et les économies de toute une vie. Une belle leçon d’humanité.
Au niveau de l’eau, la Turquie et Israël sont des alliés forts. La Turquie est en effet en quelques sortes le « réservoir d’eau » du Tigre et de l’Euphrate et les sources du Jourdain, occupées en 1967 par Israël, ne suffisent pas à combler les besoins de l’État israélien Un projet fut donc mis en place : le projet « Manavgat ». L’objectif est simple mais non moins ambitieux : fournir à Israël 50 millions de m3 d’eau douce par an pendant vingt ans qui seraient transféré par camions-citernes (tankers) géants de la rivière Manavgat en Anatolie jusqu’aux côtes israéliennes.
Source : http://entre2o.free.fr/
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