Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

lundi 24 novembre 2008

Fluctuat nec mergitur : Veolia et Suez coulent, pas Paris!


"Il flotte mais ne coule pas"

C’est aujourd’hui que le Conseil de Paris a voté la remunicipalisation de l’eau.

L’eau de Paris, privatisée en 1984 par Jacques Chirac, sera à nouveau municipale en 2010. Si le Conseil de Paris le décide aujourd’hui. "C'est un choix politique et pragmatique qui a d'ailleurs été fait par de nombreuses villes comme Amsterdam, New York, Bruxelles ou Rome", a affirmé Bertrand Delanoë, soulignant qu'il était "fondé sur l'exigence du développement durable".

C’était une promesse de campagne faite l’an dernier. L’idée étant de n’avoir plus qu’un seul opérateur public, de la production à la distribution, au lieu de trois actuellement - la production est publique, mais la distribution est privée, assurée par Veolia sur la rive droite, et Suez sur la rive gauche.

La Ville va donc créer un Etablissement public industriel et commercial, un EPIC, une régie municipale, en clair. Sans casse sociale. La future régie reprendra le personnel des trois sociétés - soit environ 900 personnes.

La seule grande ville à avoir récemment remunicipalisé son service de l’eau était Grenoble, qui a réussi à maintenir le prix pour l’usager. D’autres villes comme Castres, Châtellerault ou Cherbourg ont fait de même mais, en France, il y a plus de gestion privée que de régies.

Pourquoi cette municipalisation à Paris ? “Clarifier les responsabilités et simplifier le service”, selon les mots de la première adjointe, Anne Hidalgo. Et aussi améliorer le service, bien sûr. “Stabiliser la part communale du prix de l’eau en euros courants”, soit actuellement 2,81 € le mètre cube.

Stabiliser le prix. Ce qui veut dire ni hausse ni baisse - À Paris, l’eau est la moins chère d’Île-de-France - et même un peu en dessous de la moyenne française (2,90 € le mètre cube).

La perte du marché parisien représentera un manque à gagner de 180 millions d'euros pour Veolia, et 32 millions pour Suez environnement. Par ailleurs, la perte éventuelle, pour Veolia, du contrat qui lie la société au SEDIF, contrat qui assure au groupe un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros, pourrait offrir une remise en concurrence vis à vis de son rival, Suez Environnement.

La perte d'un tel marché devrait également atteindre l'image des deux sociétés sur le marché international, le marché parisien représentant un argument commercial auprès de clients. Sans compter les idées qu'une telle décision pourrait engendrer dans d'autres communes.

Selon france-Info : http://www.france-info.com/spip.php?article216326&theme=9&sous_theme=189

http://www.paris.fr/portail/Environnement/Portal.lut?page_id=134&document_type_id=5&document_id=2150&portlet_id=3118

1 commentaire:

Infos eau a dit…

1)Vous allez un peu loin parce que Delanoé n’a pas osez parler « d’amélioration du service ». Je vous assure que pour le moment son soucis c’est déjà de réussir à faire, ensuite il aura peut être pour ambition de bien faire … mais là on gage sur le long terme.