Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

lundi 2 juillet 2012

Les élus régionaux d'Île-de-France se jettent à l'eau

Un choix capital à étendre à toute la Région


Lors de sa séance plénière du 29 juin, le conseil régional d'Île-de-France a présenté ses actions pour une gestion publique durable de l’eau.

L’eau en Île-de-France n’a pas qu’un seul prix : le mètre cube coûte 2,90€ à Paris et 4,20€ en grande couronne. Afin de favoriser l’accès à la ressource à tous sans qu’elle ne devienne une marchandise, la Région souhaite revenir à une gestion entièrement publique par le biais de régies ou de sociétés publiques locales. Elle va ainsi offrir aux communes ou syndicats intercommunaux un accompagnement financier à l’évaluation de la qualité économique, écologique et sociale de leurs services d’eau. Il sera fait en toute indépendance par des entreprises privées. Les subventions pour les investissements relatifs à l’eau ne seront accordées que lorsqu’ils seront réalisés par les collectivités territoriales.

Dans cette perspective, la Région, qui a consacré 225 millions d’euros à la politique de l’eau depuis 2007, a décidé de créer un « Espace public régional de l’eau ». Sa mission sera de promouvoir une maîtrise publique de la production, de l’assainissement et de la distribution. Son action d’analyse globale sera menée en prenant en compte les aspects sociaux, économiques et écologiques du développement durable.

Protéger la ressource

Pour sa production en eau potable, l’Île-de-France dépend de la Marne, de la Seine, de l’Oise et des nappes phréatiques. Une grande proportion n’est pas en bon état et les divers usages entraînent des tensions qui pourraient s’accentuer avec le changement climatique. La Région proposera des aides à l’ingénierie aux collectivités qui s’impliquent directement pour encourager l’agriculture biologique ainsi qu’auprès des agriculteurs qui réduiront de 50% l’usage de produits phytosanitaires. Elle continue également de s’opposer à l’exploration et l’exploitation des huiles de schiste et à œuvrer pour la restauration écologique des berges, marais et zones humides en faveur de la biodiversité.

En matière d’urbanisme, la Région fera évoluer les contrats de bassin pour les secteurs touchés par des inondations dues au ruissellement urbain ou/et par les îlots de chaleur, un phénomène urbain qui se traduit par une augmentation de quelques degrés de la température en raison des activités. La récupération des eaux pluviales et des adaptations pour « climatiser » la ville pourront être expérimentalement menées à l’échelle d’un quartier ou d’une partie d’un bassin versant.



 
Article publié le 29 juin 2012

http://www.iledefrance.fr/lactualite/environnement/environnement/une-gestion-publique-durable-de-leau/


lundi 18 juin 2012

La montée des eaux vue par ceux qu’elle menace

Dérèglement climatique
http://www.bastamag.net/article2278.html
 
Par Elodie Touret (15 juin 2012)

Le Pacifique, ses récifs de coraux, ses atolls paradisiaques… Et la montée des océans qui menace déjà quatre millions d’insulaires. Le président des Maldives a bien lancé l’alerte il y a déjà vingt ans. En vain. Alors que s’ouvre le 20 juin, à Rio, au Brésil, une nouvelle conférence des Nations unies pour le « développement durable » sur fond de dérèglement climatique, Basta ! a été recueillir les points de vue d’habitants, de chercheurs ou d’associations en Polynésie française, à l’occasion du Festival international du film documentaire océanien.


« Maria, tu peux raconter une histoire que nul autre que toi ne peut exprimer », lance le directeur d’une ONG australienne à sa collègue Maria Tiimon. Elle est originaire des Kiribati, un État constitué de trois archipels d’îles qui dépassent à peine du niveau de la mer, au beau milieu du Pacifique et de ce continent si difficile à se représenter pour un Occidental, l’Océanie.
Avec le changement climatique, la montée des eaux pourrait submerger les Kiribati, tout comme d’autres îles coralliennes océaniennes, d’ici à la fin du siècle. Pour Maria, il y a urgence. Elle sait que sur son île natale les digues de fortune sont peu à peu grignotées, inlassablement, et qu’il faut en construire de nouvelles, toujours plus proches des habitations. Elle le constate à chaque fois qu’elle revient y visiter sa famille.

Montée des océans
Maria Tiimon sait que cette situation est due au réchauffement climatique. Nous sommes en 2009. Nous la suivons durant plusieurs mois grâce au documentaire The Hungry Tide (littéralement : « la marée affamée ») réalisé par Tom Zubrycki. Maria Tiimon accepte la mission de se rendre à la Conférence des Nations unies sur le changement climatique pour expliquer ce que vit sa nation devant la communauté internationale. En vain. Rien de concret ne débouchera du sommet de Copenhague. Trois ans plus tard, c’est une nouvelle conférence pour le « développement durable » qui va débuter à Rio, ce 20 juin. Et l’urgence est toujours là.
Le film de Tom Zubrycki a été projeté en février dernier au Festival international du film documentaire océanien (Fifo) de Papeete et y a remporté un prix spécial du jury. Ici aussi, en Polynésie française, on s’interroge sur les conséquences du changement climatique ; la hausse du niveau de la mer est un sujet de préoccupation majeur des pays insulaires du Pacifique. « Les dernières données disponibles montrent que cette hausse, très variable d’une région à l’autre, s’est effectuée au rythme de 1,2 centimètre par an sur les vingt dernières années dans la région du Pacifique oriental. D’ici à 2100, elle pourrait être de 50 centimètres à un mètre », annoncent les actes d’un colloque sur la question, qui s’est tenu en décembre 2011 à Tahiti.

Quatre millions de personnes concernées
« Environ 4 millions de personnes vivent aujourd’hui dans une île corallienne de moins de 1 km2 et d’au mieux 3 mètres d’altitude », ajoute Alexandre Magnan, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), et coauteur de Ces îles qui pourraient disparaître [1]. Pourtant, nombre de Polynésiens, pris dans une routine quotidienne et préoccupés par les difficultés à trouver un emploi et à gagner de quoi remplir le frigo, semblent ne pas voir les modifications.
« Le changement climatique ? La montée des eaux ? Non, nous n’avons pas ça, ici. Je viens des Tuamotu [78 atolls qui font partie de la Polynésie française, des îles particulièrement basses, ndlr] et il n’y a pas de problème. Parfois, en fonction de la météo, quelques vagues peuvent être plus fortes et abîmer un peu les terres, mais pourquoi voulez-vous que les Tuamotu disparaissent ? », plaisante à moitié un Polynésien, chauffeur d’une des navettes du festival. « Le changement climatique, c’est chez vous, en Europe, que cela va être difficile, c’est vous qui avez les sécheresses, des tempêtes inhabituelles, des épisodes de neige jamais vus ! Et c’est bien normal, puisque c’est chez vous que c’est pollué. »

« Le changement climatique, ils ne le voient pas »
La montée des eaux n’est pas le seul problème concrètement posé par le dérèglement climatique. Les océans absorbent une grande part des émissions de CO2, ce qui bouleverse la chimie de l’eau et affecte les organismes qui y vivent, à commencer par les très sensibles coraux : les récifs blanchissent ou meurent. « Dans l’archipel des Tuamotu, un atoll, au lagon fermé, vit depuis quelques mois des épisodes d’intoxication à la ciguatera. Les 150 habitants ne peuvent plus consommer leur poisson », raconte Matahi Tutavae, président du collectif d’associations Fa’afaite, pour la défense de la culture océanienne, particulièrement impliqué dans les questions environnementales et la protection de l’océan.
La ciguatera est une intoxication alimentaire courante dans les zones tropicales, due à la consommation de poissons de lagon infectés par des micro-algues qui produisent de puissants neurotoxiques et se développent notamment dans les coraux morts. « C’est une conséquence directe de l’acidification des océans, mais même dans cet atoll où la population importe désormais des boîtes de conserve, si tu vas leur parler de changement climatique et de l’alerte des scientifiques, ils te diront que non, ils ne connaissent pas, ils ne le voient pas, insiste Matahi Tutavae. Le but de nos actions est de réconcilier ces deux mondes : les scientifiques, bien souvent occidentaux, et les populations locales, que les deux se comprennent. »

Réconcilier scientifiques et populations
Fa’afaite, ce sont des équipages qui se déplacent avec les pirogues ancestrales, ces mêmes embarcations qui ont permis aux Océaniens de voyager d’île en île il y a trois mille ans. « Lorsque nous arrivons sur une île, nous écoutons les populations, pour ne pas débarquer avec nos connaissances scientifiques et nos solutions éventuelles, il nous faut travailler à une prise de conscience profonde. Et ce n’est que lorsque les Océaniens comprendront les enjeux que l’on sera suffisamment forts pour parler devant la communauté internationale », détaille Yves Doudoute, lui aussi membre de Fa’afaite.
La Maria Tiimon de Tahiti, c’est Mareva Neti de Montluc, représentante de la Polynésie à l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations unies. « L’expression "changement climatique" me dérange : elle dilue notre responsabilité et notre relation à la nature. On devrait parler de destruction climatique », plaide-t-elle. Avec les instances internationales, elle tente de réfléchir au problème de la migration des peuples. Pour les îles qui pourraient être submergées, l’enjeu serait de trouver des territoires d’accueil. Tous les politiques agitent le chiffon rouge des déplacements de populations, cela leur permet d’être relayés dans les médias.

Alerte lancée il y a vingt ans
Pour appuyer leur propos et dans un objectif de négociation au plus haut niveau de la communauté internationale, ils insistent sur la responsabilité des pays les plus industrialisés. Le premier à avoir ainsi pointé le problème est Mamoon Abdul Gayoom, le président des Maldives. Devant les Nations unies en 1989, il affirme que les peuples insulaires sont menacés du fait du changement climatique généré par les pays riches. Dans l’ensemble, les Polynésiens se refusent à accuser. « Cela nous étonne en tant qu’Occidentaux, parce que nous nous disons que c’est de notre faute et qu’ils subissent nos systèmes. Mais peut-être est-ce simplement qu’ils ne se sentent pas si différents, qu’ils se sentent embarqués dans la même galère du réchauffement climatique global. Peut-être aussi par méconnaissance de l’ampleur de la responsabilité des pays riches », analyse Olivier Roth, scénariste pour des films documentaires qui vit à Moorea.
Virginie Duvat est professeur de géographie à l’université de La Rochelle et coauteur du livre Ces îles qui pourraient disparaître : « Le mécanisme morpho-géologique des îles coralliennes les rend par nature capables de compenser des phénomènes météorologiques extrêmes. Un cyclone peut tronçonner une île, mais une tempête peut aussi leur faire gagner quelques centimètres d’altitude ou quelques hectares en amenant des dépôts coralliens. Cependant, nous sommes désormais face à un phénomène climatique, plus global, plus constant. Plus inquiétant. »

Une culture de trois millénaires rayée de la carte ?
Alexandre Magnan poursuit : « Ce sont des terres de paradoxes : on se dit qu’ils sont tout petits, qu’ils ne peuvent rien faire, alors qu’ils sont justement capables de véritables révolutions territoriales, avec une plus grande conscience de la contrainte environnementale. Le gouvernement des Maldives regroupe par exemple depuis quelques années sa population sur quelques îles, et imagine des îles artificielles surélevées. » Et d’ajouter : « Attention, je ne dis pas qu’ils ne sont pas menacés, bien au contraire. Je dis que nous les condamnons peut-être un peu vite. Notre tort aujourd’hui est de dire qu’il faut vite déplacer des populations, avec le risque dramatique de rayer de la carte trois millénaires de cultures. Les solutions sont à trouver avec eux. »
Tebikenikoora est une île des Kiribati. Dans les pas de Maria Tiimon, le réalisateur Tom Zubrycki a suivi les familles de cette île. On les voit construire des digues en sacs de ciment et écoper l’intérieur de leurs maisons ; à chaque fois, la mer a tout de même grignoté une part supplémentaire, lentement, sans éclats. À la fin du documentaire, les enfants de Tebikenikoora jouent tranquillement dans la rue, de l’eau aux genoux. Un filet de badminton y est installé. Mais ils vont partir, c’est fini, ils vont s’installer dans une autre île des Kiribati. « Développement durable », disent-ils derrière les tribunes des Nations unies.

Élodie Touret
Photo : Tom Zubrycki, extraite du documentaire The Hungry Tide.

Notes

[1] Ces îles qui pourraient disparaître, par Alexandre Magnan et Virginie Duvat, éditions Le Pommier, 2012.

vendredi 16 mars 2012

Veolia se bat pour s'en sortir !

Le Figaro nous informe ! Veolia a échappé à un "putsch". Veolia élague et abandonne, semble-t-il, les activités transport. Veolia veut n'avoir plus que 12 mùilliards de dette, fin 2013 ! Veolia faiot plaisir à ses actionnaires : son action grimpe ! En plein forum "mondial" de l'eau à Marseille, Veolia veut rassurer. Alors,  ça va mieux ou ça va moins mal ? Aux "clients" de Veolia d'en juger...

 Veolia : Antoine Frérot remanie la direction



Par lefigaro.fr Publié
Le PDG de Veolia, Antoine Frérot
Le PDG de Veolia, Antoine Frérot

Le PDG de Veolia Environnement Antoine Frérot, menacé il y a trois semaines par une tentative de putsch, a procédé vendredi à un remaniement du comité exécutif du groupe pour accélérer la mise en oeuvre de son plan stratégique.

«Denis Gasquet (directeur des opérations, ndlr), Olivier Orsini (directeur général adjoint et secrétaire général, ndlr) et Jean-Pierre Frémont (directeur général adjoint chargé des collectivités publiques et des affaires, ndlr) quittent le groupe», indique un communiqué de Veolia, qui avait déjà remanié son conseil d'administration jeudi passé.

Jeudi, Antoine Frérot était déjà parvenu à ne pas faire renouveler les mandats de deux administrateurs, la femme d'affaires espagnole Esther Koplowitz et l'ancien patron de Sanofi Jean-François Dehecq, réputés proches de l'ancien PDG de Veolia et actuel patron d'EDF Henri Proglio

À la Bourse de Paris, l'action Veolia Environnement a accéléré sa hausse, prenant 4,53% à 12,69 euros dans un marché en timide hausse de 0,26% vers 15h12.

Le tollé provoqué par Henri Proglio

En désaccord avec la stratégie de son successeur de réduire la taille du groupe, notamment en sortant de l'activité de transport public, pour le désendetter, Henri Proglio, toujours administrateur de Veolia, avait voulu, selon la presse, faire débarquer Antoine Frérot et mettre Jean-Louis Borloo à sa place. Mais le tollé provoqué par ce scénario avait fait avorter ce projet.

Le comité exécutif de Veolia passe de neuf à sept membres. Six y étaient déjà (Jérôme Gallot, Jean-Michel Herrewyn, Franck Lacroix, Jean-Marie Lambert, Jérôme Le Conte, Pierre-Francois Riolacci). Il accueille en plus Sylvain Boucher. «L'ensemble de ce comité exécutif est engagé avec détermination dans le succès de la mise en oeuvre du plan stratégique», assure Veolia. 

Le groupe rappelle que ce plan vise à le recentrer sur l'eau, la propreté et les services à l'énergie, à réduire les coûts de 420 millions d'euros d'ici 2015, céder pour 5 milliards d'euros d'actifs et réduire la dette à moins de 12 milliards d'euros fin 2013.

jeudi 5 janvier 2012

Un exemple de lutte qui aboutit...

AGLEAU salue de telles initiatives citoyennes qui révèlent à quel point les intérêts des entreprises délégataires (en l'occurrence, ici encore, Veolia) et les besoins vitaux des usagers peuvent devenir concurrents ! Que des mairies tardent à s'en remettre à l'évidence ne saurait être accepté sans protestations, à Rennes comme ailleurs.

*

Bataille de l’eau : le Dal 35 contraint la Ville de Rennes à lever son interdiction de remettre en service l’eau sur deux réquisitions !

samedi 31 décembre 2011, par rennes info

Vendredi 30 janvier, des militants du Dal35 et une partie des occupants des deux réquisitions situées rue Poirier Nivet, soit une trentaine de personnes, ont occupé la Mairie de quartier de Maurepas, dans le but d’obtenir l’alimentation en eau des habitations.
Depuis deux mois, malgré les interpellations et les différents courriers adressés aux élus de la Ville de Rennes et à Véolia, la situation demeurait inexplicablement bloquée. Les différents intervenants se rejetant mutuellement la responsabilité de refuser le raccordement.

Durant 4 heures, élus et responsables de la Mairie de quartier ou de la Ville de Rennes sont restés aux abonnés absents. Puis vers 14h00 la venue de l’adjointe au Maire, Marie-Anne Chapdelaine, était annoncée.

A son arrivée celle-ci a déclaré aux occupants et devant la presse que la Mairie de Rennes ne s’opposait nullement aux raccordements en eau des bâtiments, qu’il s’agissait essentiellement d’un conflit entre une entreprise privée et des individus et qu’en aucun cas la Ville de Rennes ne devait ou ne pouvait interférer.
Un argumentaire immédiatement rejeté par le Dal35 puisqu’aux précédentes demandes adressées à Véolia le refus de branchement avait toujours été notifié au Dal35 par un élu ou un responsable des services de la Ville de Rennes.
Dans l’action le Dal35 a renouvelé une demande d’abonnement à Véolia par téléphone mais en actionnant le haut-parleur. Véolia Rennes a confirmé devant tous qu’aucune demande ne pouvait aboutir sans le consentement de la Mairie de Rennes concernant ces deux réquisitions.

De fait il fallait comprendre des déclarations de l’adjointe que la Ville de Rennes ne s’opposait plus au raccordement puisque après la démonstration en live apportée par le Dal35, l’élue s’est retirée dans un bureau pour s’entretenir avec Véolia mais aussi probablement avec sa hiérarchie.
A sa sortie celle-ci a donné au Dal35 le sésame. Un numéro de téléphone qui une fois composé nous a indiqué que nous étions attendus pour souscrire un abonnement et que l’eau serait rétablie dans la soirée.

Deux heures plus tard un technicien s’activait et vers 18h30 l’eau était en service dans les habitations.
Le Dal35 déplore qu’il ait fallu plus de deux mois pour que le droit à l’accès à l’eau soit respecté par la Ville de Rennes mais se félicite de la jurisprudence créée. Ainsi il ne sera plus nécessaire de démontrer qui est le véritable responsable en cas de refus de raccordement en eau d’une réquisition.

Une demande similaire d’accès à l’eau est en cours pour 2 des 3 réquisitions de la rue de Chateaugiron. Nul ne doute que là aussi la Ville de Rennes va retirer son opposition !