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lundi 19 juillet 2010

Le chlorure de vinyle monomère (CVM) : vous connaissez ?

Une « note de position » de l’Institut de veille sanitaire (InVS), mise en ligne le 15 juillet 2010, nous alerte cette fois sur la présence de chlorure de vinyle monomère (CVM) dans les systèmes de distribution d’eau potable, révélait le JDLE dans son édition du 19 juillet 2010. Quand on va découvrir l’apocalypse générée par la substitution massive des conduites en plomb, qui n’ont fait de mal à personne, mais auront représenté un marché de plusieurs milliards d’euros pour le Cartel, par le polyéthylène, il va nous rester quoi, des larmes de sang (contaminé) ?


En février 2008, l’InVS a été sollicité après que du chlorure de vinyle monomère (CVM) ait été détecté à des niveaux inquiétants dans plusieurs systèmes de distribution d’eau potable du département d’Indre et Loire.

Ce gaz toxique est utilisé principalement pour la fabrication de polychlorure de vinyle (PVC). Sous forme solide, le CVM est classé cancérogène certain pour l’homme (groupe 1) par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), depuis 1987. Plus précisément, le CVM est un facteur de risque avéré de l’angiosarcome hépatique, un cancer « rare et de très mauvais pronostic » selon les termes de l’InVS.

Depuis l’arrêté du 11 janvier 2007, le dosage de monomères de chlorure de vinyle est contrôlé pour l’eau potable. En 2008 et 2009, on observait des dépassements de la limite de qualité pour l’eau de boisson (0,5 µg/L) dans plusieurs départements français, soit 0,3 % de non-conformités.

A l’origine de ces problèmes : « la migration dans l’eau potable du CVM résiduel contenu dans les canalisations en polychlorure de vinyle (PVC) posées avant les années 1980 », précise l’InVS.

Logo PolyChlorure de Vinyle

Malgré les évolutions dans les procédés de fabrication des canalisations, celles posées avant 1980 représentent encore 50 000 km de conduites, soit près de 5 % du linéaire national. Selon l’InVS, les concentrations en CVM sont plus importantes aux extrémités des réseaux ruraux.

La population alimentée par les conduites susceptibles de relarguer du CVM est estimée à moins de 600 000 habitants. Compte tenu de la latence longue entre l’exposition et la survenue de ces cancers (10 à 50 ans pour l’angiosarcome hépatique), les effets peuvent ne pas être encore visibles.

Aujourd’hui, si du CVM est détecté, le réseau doit être purgé, ou les conduites incriminées remplacées. Des études scientifiques doivent encore être menées pour organiser des campagnes d’échantillonnage d’eaux de consommation sur des sites-pilotes « à risque ». Ces sites sont déterminés par les Agences régionales de santé (ARS).


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