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dimanche 28 juillet 2013

La SAUR s'en sort... provisoirement

Le tribunal de commerce de Versailles a approuvé, vendredi 26 juillet, la reprise et le refinancement de la Société d'aménagement urbain et rural (SAUR) par ses banques créancières, a annoncé le numéro trois français de l'eau.




Le groupe, sis à Guyancourt (Yvelines), a obtenu "l'homologation du protocole d'accord relatif au plan de refinancement de Hime-SAUR par le tribunal de commerce de Versailles", indique-t-il dans un communiqué.

Ce plan prévoit la reprise de 100 % du capital de Hime, la holding de contrôle de SAUR, par un groupe de banques menées par les françaises BNP Paribas et Natixis et la britannique Royal Bank of Scotland, en échange de l'abandon d'environ la moitié de sa lourde dette. Une procédure de conciliation avait été ouverte par le tribunal de Versailles l'an dernier pour tenter de redresser l'entreprise.

Cette homologation "marque la fin du processus de refinancement du groupe SAUR", s'est félicité, Olivier Brousse le patron du concurrent de Veolia et de Suez-Environnement sur le marché de la distribution de l'eau, en remerciant l'ensemble des acteurs (tribunal, conciliateurs judiciaires, Etat, nouveaux et précédents actionnaires et employés).

Dans la nouvelle organisation, BNP Paribas aura 21 % ; RBS, 16 % ; et Natixis, 13 %, précise le groupement de banques. Elles auront donc la moitié du capital à elles trois. Le groupe SAUR était jusque-là détenu par le FSI étatique, Séché Environnement, Axa Private Equity et le fonds d'investissement Cube. Leurs participations, qui ne valaient plus rien, n'ont fait l'objet que d'un dédommagement symbolique.

En l'échange du capital de Hime, le protocole signé début juillet prévoit de ramener la dette à 900 millions d'euros (contre plus de 1,7 milliard auparavant), ainsi qu'une division des charges d'intérêts par 3, portés à 30 millions par an. L'accord contient également une clause de flexibilité de 150 millions d'euros, permettant de réduire la dette à 750 millions en cas de difficultés liées par exemple aux évolutions de marché ou à une détérioration des conditions macroéconomiques.

La SAUR bénéficiera également de lignes de crédits nouvelles pour 200 millions d'euros. Enfin, elle sera dotée d'un conseil de surveillance présidé par Jean-Pierre Rodier, ex-PDG du groupe d'aluminium Pechiney. La finalisation de cet accord préliminaire est attendue fin septembre. L'enjeu social est de taille, puisque la SAUR emploie quelque 13 000 personnes, dont 10 000 en France.

La direction s'est engagée à ne pas licencier, mais plusieurs centaines de postes seraient progressivement supprimés à la suite de départs en retraite, selon les syndicats.


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